Le homard et l'huître
Voici une production d'un participant de l'atelier d'écriture.
La consigne était : votre texte doit se terminer par la phrase « tel est pris qui croyait prendre ».
Dominique
LE HOMARD ET L’HUÎTRE
Un homard plein de suffisance
Échangeait avec une huître à peine sortie de l’enfance.
« Jeune coquille, vous vous plaignez,
Et jamais la vie n’appréciez !
Vous craignez les hommes pourtant bien inoffensifs… »
« Inoffensifs ! » dit la jeune huître, épouvantée.
« Ils raclent le fond de la mer,
Ramassant dans leurs filets nos pères et nos mères.
Que restera-t-il de mes jeunes années ? »
« Suffit, mademoiselle ! » dit le homard.
« Vos plaintes m’agacent et il est tard.
Un bon déjeuner m’attend, je m’en vais le prendre. »
Une main, soudain, attrapa le crâneur.
Ébouillanté, il vit à peine sa dernière heure.
Dans l’aquarium d’un restaurant,
On ne vit pas bien longtemps…
A un repas on s’apprête sans comprendre,
Tel est pris qui croyait prendre.